L’HISTOIRE DES CARRIÈRES D’OCRE

Sur le territoire ocrier du Parc Naturel du Luberon,  il existe un point d’orgue : les Mines de Bruoux, un lieu remarquable par la majesté de ses falaises couronnées de pins et l’histoire des hommes qui creusèrent ici des voûtes somptueuses en cherchant les meilleurs filons.

Inscrites dans une démarche de développement durable, avec 33000 visiteurs par an, les Mines de Bruoux ont été labellisées Qualité Tourisme et Site d’Excellence Trip Advisor. Le territoire est par ailleurs engagé dans une démarche d’obtention du label « Grand Site de France », afin de gérer un développement touristique harmonieux.

 

C’est sur l’initiative de la commune de Gargas que cette carrière située à l’orée du village a été aménagée et sécurisée pour un cheminement initiatique, il y a plus de 10 ans. Le large public attiré par la beauté de l’ocre découvre l’histoire de son extraction au sein des galeries grandioses de ce site unique en Europe.

A la belle saison, la noblesse des lieux accueille également diverses manifestations, concerts et spectacles, pour l’émerveillement de tous.

 

Colorant naturel dont on relève l’utilisation depuis plus de 250000 ans, l’ocre sera traité à des fins commerciales tardivement, en 1785. Au milieu du XIX° siècle, nombre de carrières artisanales vont exploiter le gisement qui couvre plus de 25 km d’est en ouest. Avec l’arrivée du train en 1877, l’activité passe à une dimension industrielle (44 000 T en 1928!) et emploiera un millier de personnes jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Seul notre village continue d’exploiter ce précieux pigment naturel

Créée en 1901, la Société des Ocres de France perpétue aujourd’hui avec succès cette activité familiale pour laquelle elle a été labellisée Entreprise du Patrimoine vivant : l’ocre issu de Gargas est présent dans le monde entier…

L’ÉMERGENGE D’UNE ACTIVITÉ OCRIÈRE

Au XIX° siècle, le canton d’Apt est essentiellement rural et voué à la polyculture. Suite aux crises économiques, les paysans se tournent vers l’exploitation de l’ocre. L’activité n’est pas contrôlée et chaque agriculteur possédant de l’ocre sur son terrain peut s’improviser « ocrier ». En 1870, avec une cinquantaine de sites à Gargas, l’activité ocrière se développe.

LES CARRIÈRES DE BRUOUX

Dans ce contexte d’essor de l’industrie ocrière, Paul JANSELME, propriétaire terrien, se lance dans l’aventure industrielle et fonde en 1887 sa propre exploitation sur les terres familiales.

Il favorise l’exploitation en galerie souterraines sur le site de Bruoux jusqu’au début du XX° siècle, essentiellement pour la qualité du minerai jaune, supérieure à l’ocre des carrières à ciel ouvert.

LES CHAMPIGNONNIÈRES

En 1959, quelques galeries abandonnées ont été transformées en champignonnières; le taux d’humidité constant et l’obscurité des lieux autorisait cette reconversion. Les champignonnières de Gargas furent un élément du développement économique local, avec les fameux champignons de couche appelées « champignons de paris ».

LES MINES DE BRUOUX, UN SITE UNIQUE EN EUROPE

En ouvrant le site des mines de Bruoux au public le 1er mai 2009, la commune de Gargas n’a pas seulement souhaité s’inscrire dans un cadre touristique : elle a surtout voulu raconter son histoire.

La transformation en circuit touristique des Mines de Bruoux s’inscrit dans une démarche de revalorisation d’un passé minier intimement lié au présent.

Gargas est en effet l’un des derniers villages en Europe où l’ocre est encore exploitée.

 

L’attrait touristique du site des Mines de Bruoux repose sur une rencontre :
esthétique : le spectacle unique d’une nature aux couleurs flamboyantes sur le fond bleu du ciel
humaine : les profondeurs (plus de 40 km) et les hauteurs impressionnantes des galeries (plus de 10 m) témoignent de la rudesse du travail effectué à main d’homme.
culturelle : un héritage que la commune de Gargas souhaite léguer à tous et aussi un cadre qui sublime les événements et les spectacles
sensible : falaises vertigineuses et labyrinthes souterrains composent un univers fascinant